Athlétisme : Marie-Josée Ta Lou, une championne née, un modèle de persévérance

L’Athlète ivoirienne, championne d’Afrique en titre (100M et Record Woman) Marie-Josée Ta Lou s’est construire toute seule depuis son plus jeune âge. Elle représente un modèle pour toutes les jeunes femmes africaines. Son parcours est raconté par l’ex-prefet d’Abidjan Vincent Toh Bi, sur sa page facebook.

Marie-Josée Ta Lou est né le 18 Novembre 1988 à la maternité de Bouaflé. Elle est la première fille de Kouai Lou Zinvo surnommé « Kaddhafi » par ses enfants en raison de son caractère difficile. Pourtant, Marie-Josée a vécu presque toute son enfance sans connaitre son père biologique tandis que sa mère a joué le rôle de mère et père à la fois.

Un chemin parsemé d’obstacles pour la jeune fille

la jeune enfant passe la moitié de sa scolarité à Koumassi 05 dans une école privée mais malheureusement elle contrainte de quitter l’école pour des raisons financières et se retrouve dans une école publique gratuite. Mais Marie-Josée ne se laisse à abattre. Très brillante à l’école, elle fait partie des meilleurs pendant son parcours au primaire. Marie-Jo comme ses amis (Carine, Flora et Adela) l’appelaient est une jeune fille épanouie et heureuse. Elle a toujours été passionné par le Sport et aimait beaucoup les épreuves de EPS (Education, Physique et Sportive). Et pendant les moments de pause, elle jouait au football avec ses amis (Garçons et Filles).

Cette passion pour le football grandit et elle rêve de devenir professionnelle comme Didier Drogba, la référence dans le pays. A cette époque, Marie-Jo n’avait aucune connaissance de l’athlétisme. Un homme lui propose alors de l’inscrire dans une équipe de foot. Son frère, Sylvestre refuse. Pour lui, sa sœur est en train de devenir un garçon manqué. Il n’apprécie pas et regrette même de lui avoir offert les maillots des célèbres clubs de football de Chelsea (Angleterre) et du Real Madrid (Espagne). Il ne voit pas d’un bon œil le fait que sa sœur joue au football et s’interpose.

Marie-Josée Ta Lou, Une grande sprinteuse se révèle

Pendant les cours d’EPS Marie-Josée est particulièrement rapide à la course. Elle est remarquée par son frère Sylvestre et ses amis professeur d’EPS. Un ancien athlète, N’dri Benjamin se rend compte qu’elle a un potentiel mais Marie-Jo est concentrée sur le foot. Elle est conduite par son ami de classe à un tournoi de détection de talent en athlétisme au stade de l’Université Felix Houphouët. Elle est conviée a participé à la course de 200m mais Marie-Jo n’a pas les chaussures adaptées et préfère courir sans chaussure. Elle termine première sur 8 participantes et impressionne.

Ta Lou médaillée de Bronze au meeting de Doha en 2019.

Après ce tournoi Marie-JO rejoint le club d’Athlétisme Athlétic Club Seripka, elle s’entraîne 2 fois par semaine parce qu’elle prépare son Baccalauréat. Elle rejoint la sélection nationale après un mois d’entraînement. Marie-Jo remporte ensuite sa première médaille en Bronze et 10.000F au Bénin. Il temps pour Marie-Josée de se concentrer sur son BAC D et réussir à son examen avec une mention.

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La belle carrière de l’athlète peut commencer elle s’impose dans le Sprint mondial sur les distances de 100 et 200 M aux cotés de Jamaïcaines. Elle remporte plusieurs courses : 1ere sur 100 et 200 aux jeux africains de Brazzaville en 2015, championne d’Afrique en 2016 à Durban sur 200M, 1ere aux jeux de la Francophonie en 2017 à Abidjan sur 4 fois 100M, Championne d’Afrique sur 100 et 200M à Asaba, 1ere coupe continentale à Ostrava en 2018, Championne d’Afrique aux jeux de Rabat en 2019.

Marie-Josée a plusieurs fois été sur le podium des championnats du monde et la ligue de Diamant. La seule médaille qui manque au riche palmarès de Marie-Josée est une médaille olympique qu’elle a raté de justesse en 2021 4e et 5e place sur 100 et 200M. Fiancée, elle reste tout de même une femme épanouie auprès de son homme et de sa famille.

Séphora Chance