Le journaliste ivoirien Sanh Sévérin, a interpellé les dirigeants des clubs ivoiriens, quant à « leur rôle d’attirer les supporteurs dans les gradins en menant une politique attrayante. »
Le nouveau comité exécutif de la fédération ivoirienne de football continue de mener des actions pour la promotion de la Ligue 1 ivoirienne. Les médias ne sont pas non plus en marge grâce à des couvertures régulières de tous les championnats. Malheureusement, le spectacle ne se produit pas devant grand monde dans les gradins. Les populations ivoiriennes boudent encore le championnat local contrairement à d’autres pays africains où l’engouement est indescriptible.
C’est dans ce contexte que le journaliste ivoirien Sanh Séverin, en sa qualité de président du Mouvement Je suis Ligue 1, a interpellé les présidents des clubs sur leur rôle qui est d’attirer les spectateurs. Dans une longue publication diffusée sur sa page personnelle Facebook, il a dit ses vérités :
« Real Madrid, Barcelone, PSG, Manchester United, Africa Sports, Asec Mimosas, Yanga SC, FC Porto, Milan AC, Inter Milan…Comment font ces clubs pour que leurs supporters remplissent les gradins des stades ? Ils mènent une politique sportive attrayante. C’est la première chose. Mieux, ils ont une histoire. Ils l’ont forgée cette histoire », a introduit Sanh Séverin.
Le journaliste a relevé d’autres problèmes qui contribuent selon lui, au manque d’engouement.
« Être supporter d’un club de football a attrait à trois choses : l’amour pour sa ville, sa région , la passion. Le problème de nombre de clubs ivoiriens c’est que beaucoup de clubs ne sont pas basés dans leur ville ou région originelle. L’autre problème, c’est qu’ils n’ont pas une politique en direction des fans. »
Sanh Séverin a ajouté : « Enfin, les gens ne sont pas forcément des passionnés. Ils n’ont pas hérité l’amour de leur club d’un parent ou n’en sont pas tombé fan à partir d’une circonstance particulière (un match d’anthologie, une rivalité régionale). Tout ça joue sur la fréquentation des gradins. Le marasme économique et la pauvreté du spectacle produit par les acteurs est aussi à la base du vide qui résonne dans les stades ivoiriens. »
Le journaliste a conclu : « La FIF est chargée d’organiser le championnat, faire en sorte que les clubs aient des moyens mais ce n’est pas à elle de convoyer les aficionados au terrain. C’est la responsabilité des clubs seuls. Il faut s’organiser dans ce sens. »
