Diomande Abdoul Karime, est le nouveau président de l’Amicale des Arbitres de Football de Côte d’Ivoire (AMFCI) depuis le 27 mai 2023. Le président du CRA de Séguéla, c’est ouvert dans nos colonnes sur sa vision les arbitres ivoiriens. Pour son mandat, il compte mettre un accent particulier sur la promotion de l’arbitrage féminin et la cohésion des hommes en tenue noir à travers la reconnaissance des meilleurs. Interview !
Comment avez-vous trouvé la famille des arbitres à votre arrivée à la tête de l’AMAFCI ?
Bien à mon arrivée, il y avait un peu de tensions inhérentes à toute élection, mais cette tension a vite fait place à la cohésion entre les arbitres.
Peut-on savoir la Côte d’Ivoire compte combien d’arbitre à ce jour ?
La Côte d’Ivoire compte à ce jour, après les dernières visites médicales, plus de 750 arbitres en activité, allant des Régionaux aux Fédéraux, en passant par les Ligues.
des activités dédiées à attirer plus de jeunes filles à l’arbitrage
Quels sont les gros chantiers de votre mandat ?
Notre mandat est placé sous le sceau de la consolidation, de la cohésion entre les arbitres, mais aussi imprimer une nouvelle image à l’arbitrage ivoirien, faire la promotion du mérite et surtout faire la promotion des jeunes talents avec un accent particulier sur la promotion du genre.
La promotion du genre. Dit nous en plus ?
L’histoire de l’arbitrage ivoirien a vu naître des arbitres dames. Cependant, leur évolution ne s’est pas faite au même rythme que celle des hommes, au point où nous nous retrouvons avec moins d’arbitres dans les différents championnats. Notre ambition est donc de donner un coup d’accélérateur, en parfaite symbiose avec la Commission Centrale des Arbitres (CCA). À titre d’exemple la super coupe qui marque le début de la saison sportive 2023-2024, tenue le 24 septembre à Yamoussoukro a été officiée par un quatuor d’arbitres dames, à qui je tire mon chapeau pour la qualité de leur prestation. Mais nous irons au-delà, avec des activités dédiées à attirer plus de jeunes filles à l’arbitrage et promouvoir celles qui y sont déjà.
Qu’est-ce qui est prévu pour cette saison au niveau des arbitres ?
Nous prévoyons beaucoup de choses allant des actions pour l’amélioration des conditions de travail des arbitres, à leur formation en passant par une communication de proximité, des moments d’échanges et de partager d’expérience et surtout la reconnaissance du mérite et un soutien moral, juridique, physique financier dans la mesure de nos moyens.
À vous entendre, il y aura des prix de distinction cette saison.
Je n’ose pas en dire plus pour le moment, mais nous avons pour ambition de redorer l’image des arbitres avec des surprises et des actes forts.
La Coupe d’Afrique des nations va se tenir en janvier prochain sur nos terres. Pas plus de 5 arbitres ivoiriens retenus. Votre constat ?
Nous sommes déjà heureux d’avoir un trio présélectionné pour la CAN. Vous êtes sans ignorer d’où vient l’arbitrage ivoirien. Après quelques années de vache maigre au plan international…
Le retour au top niveau ne se fait pas du jour au lendemain, c’est un travail de longue haleine et nous sommes sur une bonne lancée. Aujourd’hui, les arbitres internationaux sont bien cotés sur le continent avec en prime notre participation aux plus grandes compétitions africaines, tant au niveau des hommes que des dames. Mais aussi cette nouvelle CCA, avec à sa tête Monsieur KALOU et toute son équipe, mais également la Direction Nationale de l’Arbitrage dirigée par Monsieur Aboubacar Sharaf, a su mettre en place des réformes novatrice et efficaces…
La méthode employée pour la désignation des arbitres pose souvent problème. En des termes simples expliquer nous le processus.
Je le voudrais bien, mais c’est une tâche dévolue au Département Nationale de l’Arbitrage… Mais pour ma part, c’est un faux procès que de dires que les désignations posent problème… Tout processus de sélection est apprécié diversement qu’on « soit de la gauche ou de la droite ».
Les arbitres vivent une parfaite cohésion,
Quelle est votre collaboration avec la direction dirigée par Kalou Bonaventure ?
La Commission Centrale des Arbitres (CCA). C’est une collaboration franche emprunte de courtoisie et de respect mutuel, mais dans la vérité, l’écoute réciproque, attentive et bienveillante, pour le bien-être des arbitres.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes le poulain de Sharaf ?
Je souhaiterais qu’on parle des ambitions de L’AMAFCI pour les arbitres. Monsieur Sharaf a été et est un modèle pour pas mal d’arbitres au même titre que Monsieur Doué Noumendiez… J’ai beaucoup de respect pour lui, pour sa carrière pour ce qu’il a apporté à l’arbitrage ivoirien et dans son sillage Monsieur Doué…
Avez-vous revu Danon Roland depuis l’élection et quels sont vos rapports ?
Nos rapports sont les mêmes qu’avant les élections, respect mutuel et considération. Nous n’avions pas de rapports particuliers autres que celles de collègues arbitres empreints de respect mutuel et de considération. Cela demeure.
À vous entendre la paix est véritablement de retour après tous les tournants dus à l’élection de la présidence de la FIF.
Les arbitres vivent une parfaite cohésion, la preuve aucune AG n’avait autant rassemblé d’arbitres jusqu’au celle du 27 mai 2023 à Yamoussoukro. Plus de 800 arbitres réunis en seul lieu et de surcroît à l’intérieur du pays, quand toutes les autres AG se tenaient à Abidjan avec moins de 300 personnes. C’est le premier indicateur de la paix retrouvée en notre sain. Mais mieux les arbitres eux même nous le font savoir constamment.
Merci président, votre message à l’endroit des arbitres.
Je voudrais tout d’abord vous remercier pour l’intérêt que vous porterez à l’arbitrage à travers l’Amicale des arbitres de football que je représente. Je voudrais aussi profiter de votre tribune pour inviter toute l’opinion sportive à l’union sacrée autour des arbitres, à changer leur regard sur ce corps indispensable à la bonne marche du football. Quant aux arbitres, je les exhorte à demeurer mobilisés et engagés pour une AMAFCI unie, solidaire et plus forte.
Réalisé par Izoudine Youssef
