Nommé nouvel entraîneur du Stade d’Abidjan en décembre 2022, le Français Alexandre Lafitte a pris fonction avec pour mission de maintenir le club ivoirien en Ligue 1. A 25 ans, il dirige pour la première fois une équipe première. Qui est-il ? Il s’est dévoilé au magazine So Foot.
Son parcours
« Originaire de Mont-de-Marsan, j’ai commencé à jouer là-bas, puis je suis passé à Tarbes pour mes études. J’ai pris une licence en tant que joueur, mais je suis très vite devenu éducateur. Et puis, soyons franc, je n’avais pas le niveau pour espérer faire carrière chez les professionnels », a-t-il introduit.
Stade d’Abidjan : le nouvel entraîneur Alexandre Lafitte est arrivé
« Être pro, j’y pensais surtout quand j’avais 14, 15 ans. À un moment, j’ai donc vraiment voulu entraîner. J’ai été adjoint à Tarbes, en National 2, N3, avec les U19 et des plus jeunes, j’ai suivi des formations en management, en préparation physique en France, en Espagne et en Belgique, tout en poursuivant mes études à la fac », a déclaré Lafitte.
Comment il été nommé au Stade
Après donc un poste d’entraîneur adjoint à Gueugnon en National 3 française, le jeune coach découvre un champion africain.
« Le Stade d’Abidjan recherchait un entraîneur. Et moi, comme j’étais à Gueugnon en tant qu’adjoint, je ne cherchais rien. Via des intermédiaires, on m’a demandé si entraîner en Afrique pourrait m’intéresser. On m’avait déjà parlé d’une opportunité d’aller au Ghana quelques mois plus tôt, lors de la saison 2021-2022, mais j’avais refusé. Cette fois-ci, j’ai discuté à plusieurs reprises avec le propriétaire du club, Monsieur Sidibé. Puis il y a eu une rencontre à Paris et on s’est mis d’accord. En fait, les choses se sont faites assez facilement. J’ai signé jusqu’à la fin de la saison, pour six mois, avec la possibilité de prolonger de deux ans. M. Sidibé m’a proposé six mois, car il y a un maintien à assurer (le Stade d’Abidjan occupe la 13e place, après 15 journées, NDLR), et cela me convenait », a expliqué Lafitte qui a aussi travaillé en tant qu’adjoint au sein de l’équipe féminine de Paris FC.
L’accueil à Abidjan
A son arrivée à Abidjan, il a été accueilli par de nombreux supporters et membres du stade du Stade.
« J’ai reçu un excellent accueil des supporters. Certains étaient à l’aéroport lors de mon arrivée. Du côté de la presse, il y a un peu de curiosité, ce qui est normal. On ne me connaît pas, et j’ai été invité à des émissions à la télé. M. Sidibé, ainsi que Karim Camara, le président de la section football, me mettent dans les meilleures dispositions possibles. Je leur ai exposé ma façon de travailler, ma méthode. Ici, il y a une tradition de beau jeu, à laquelle les supporters sont attachés. Et moi aussi, j’aime le beau jeu. Je sais que les supporters, notamment les plus anciens, ceux qui ont connu les grandes années, ont envie de revoir leur club au plus haut niveau. On a déjà le maintien à assurer. Le Stade d’Abidjan a passé quatre saisons en Ligue 2, il vient de remonter, c’est notre seul objectif. L’accueil est très bon, mais je sais très bien que je serai jugé sur les résultats ».
Le plus jeune entraîneur du championnat
Arrivera-t-il à imposer le respect dans son vestiaire malgré son jeune âge ? Laffite ne s’en fait pas.
Alexandre Lafitte lors de la prise de contact avec son équipe.
« Je n’ai pas ressenti de défiance, au contraire. Ce qui intéresse les joueurs, c’est ce que vous pouvez leur apporter. L’âge, ce n’est pas ce qui compte. On a eu le temps de faire connaissance (…) On a pu travailler sur le projet de jeu, le mercato, j’ai allégé l’effectif, et dans le management (…) L’objectif, c’est d’être prêt pour la reprise du championnat, en théorie le 12 février, contre Bouaké », a affirmé le Français qui n’a pas manqué d’évoquer son intégration dans son nouvel environnement.
Son intégration dans son nouvel environnement
« Gueugnon (où il vivait) c’est 9000 habitants, Abidjan c’est plus de 5,5 millions. Ce qui est impressionnant, ce sont les embouteillages. Mais le club a mis un chauffeur à ma disposition. Pour l’instant, je vis dans un appartement du quartier de Cocody, un endroit sympa. Mais je n’ai pas encore vu grand-chose d’Abidjan. Il y a eu le stage, il y a la préparation, le mercato à boucler. Il est évident que ça n’a rien à voir avec Gueugnon, une petite ville très tranquille. Ici, c’est un club professionnel, qui a un gros palmarès, les supporters sont présents, la presse également, c’est autre chose »
Et de conclure : « Être en Côte d’Ivoire, dans un championnat africain d’un bon niveau, est une chance, cela me permet d’avoir plus de visibilité. »
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