À l’approche de la septième édition du Championnat d’Afrique des Nations Algérie 2023 dont le coup d’envoi sera donné le 13 janvier 2023 zoom sur les 18 entraîneurs qui se préparent à entamer leur quête du prestigieux trophée.
Voici un aperçu de leurs profils, de leurs parcours footballistiques et de la manière dont ils pourraient contribuer à définir leur destin au pays des Fennecs.
Amir Abdou (Mauritanie)
Sur le banc des Comores lors de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies, Cameroun 2021, Amir Abdou a pris place sur celui des Mourabitounes pour ce CHAN 2022. Janvier 2022, le natif de Marseille épate le monde entier, lorsque les Comoriens battent le Ghana 3-2 lors du dernier match de poule de cette CAN et se qualifie pour les huitièmes de finale.
Abdou est connu pour être très méticuleux dans son approche du jeu. Il est très respecté en Mauritanie et les supporters mauritaniens pensent qu’il est l’homme de la situation, celui qui va convertir tous les espoirs placés dans cette jeune équipe.
Fort de son expérience locale en tant qu’entraîneur du FC Nouadhibou, club de première division mauritanienne, il aborde le tournoi avec enthousiasme quant aux possibilités offertes à son équipe en Algérie.
Alioum Saidou (Cameroun)
En cinq participations, le Cameroun a connu cinq différents. Alioum Saidou succède ainsi à Martin Ntoungou Mpile.
Ce CHAN 2022 est la première grande mission de Saidou à la tête de l’équipe camerounaise A’.
Après avoir travaillé avec Istanbul Başakşehir Futbol Kulübü en tant que recruteur et entraîneur adjoint entre 2014 et 2019, l’homme de 44 ans vise le dernier carré de la compétition. À noter que les Lions Indomptables avaient fini au pied du podium lors de la dernière édition organisée à domicile.
Alioum Saidou est un homme qui aime les défis. Nommé en août dernier, il a lentement mais sûrement apporté de la confiance à son équipe et cherchera à démarrer sur les chapeaux de roue.
L’ancien milieu de terrain polyvalent, qui a porté les couleurs du Coton Sport de Garoua au début des années 2000 avant de partir à l’étranger où il a joué dans plusieurs clubs turcs et français, connaît bien le haut niveau et va maintenant mettre à profit cette expérience.a
Burhan Tia (Soudan)
Burhan Tia débute sa carrière d’entraîneur en 1995. 28 ans plus tard, il fait partie de ceux qui ont construit le football soudanais. Tia c’est avant tout la culture du travail.
La victoire du Soudan 7-3 sur Djibouti lors des qualifications a donné aux fans un aperçu de ce que cette équipe peut accomplir, mais elle a du pain sur la planche dans un groupe qui compte le Maroc, champion en titre, Madagascar et le Ghana.
Tia, qui a été nommé en décembre 2021, a dirigé le Soudan lors de la CAN 2021. Une expérience qui s’est soldée par une élimination en phase de groupe avec 1 point obtenu. Les Soudanais ont terminé troisièmes du groupe D derrière le Nigeria et l’Égypte, futur finaliste.
Il espère tirer parti de sa vaste expérience d’entraîneur dans son pays, ou il a officié dans une multitude de clubs, dont Al Mourada, les géants Al Merreikh, Al Ahli, Al Thagher, Hay Al-Arab, Alamal Atbara, le club de Kadougli Al Hilal, Al Merreikh Al Fasher, Al Hilal Al Fasher, Al Neel et Al-Tuti.
Chiquinho Conde (Mozambique)
Ancien international ayant participé à trois CAN en 1986, 1996 et 1998 avec le Mozambique, Conde possède une expérience internationale qu’il doit maintenant convertir en succès en tant qu’entraîneur.
L’ancien attaquant de 57 ans a insufflé une nouvelle confiance à son équipe. Les Mambas ont été la première équipe à arriver en Algérie pour l’édition du CHAN de cette année.
Dans un groupe difficile composé du pays hôte, de l’Algérie, de la Libye et de l’Éthiopie, Conde aura fort à faire, mais leur victoire 1-0 sur la Zambie lors des éliminatoires suffit à prouver qu’ils n’abandonnent jamais et qu’ils représentent une réelle menace.
Pour Conde, c’est l’occasion rêvée de montrer qu’il peut tenir ses promesses.
Corentin Martins (Libye)
Beaucoup de choses ont changé depuis que la Libye a remporté l’édition 2014 du CHAN en Afrique du Sud, tant au sein de l’équipe que sur le continent, et si les Chevaliers de la Méditerranée cherchent à retrouver la couronne, ils pourront compter sur l’expérience de leur coach : Corentin Martins
Après avoir passé sept années à la tête de la Mauritanie, Corentin Martins aura pour tâche de relancer la Libye sur le continent.
La Libye affrontera le pays hôte lors de l’ouverture du tournoi le 13 janvier et s’appuiera sur le leadership de Martins pour obtenir un résultat positif. Parviendront-ils à s’imposer dans ce derby nord-africain ? Réponse le 13 janvier.
Diané Nouhoum (Mali)
Droit au but. Tel pourrait être la devise de Diané Nouhoum. Adepte d’un football ultra offensif, il voudra que son équipe brille absolument dans ce secteur de jeu.
L’ancien milieu de terrain de 58 ans, passé dans plusieurs clubs de Côte d’Ivoire, cherchera à reproduire la même prestation de son équipe, voire plus, lors de la dernière édition du CHAN où le Mali avait atteint la finale en s’inclinant 2-0 face au futur champion du Maroc.
Comme c’est le cas pour de nombreuses équipes, le Mali a également perdu certains joueurs clés, dont Siaka Bakayoko, qui ont rejoint d’autres ligues en dehors du pays et ne sont donc plus éligibles pour le CHAN, mais Nouhoum est convaincu que son équipe actuelle fera le travail.
Nouhoum, qui entraîne également le Real Bamako dans le championnat malien de première division, n’est pas du genre à fuir les responsabilités et le fait de jongler avec ces deux casquettes l’a aidé à garder un œil sur tous ses joueurs pendant la saison.
Harouna Doula (Niger)
S’il y a un visage qui représente le football nigérien, c’est bien celui de Doula. Âgé de 56 ans, il a fait des allers-retours dans l’équipe nationale depuis 2009, date de sa première nomination à la tête de l’équipe.
Célébré éternellement pour avoir qualifié le Mena à sa toute première CAN en 2012, Doula a également qualifié le Niger à sa première édition du CHAN en 2011 au Soudan. Avant cela, il avait remporté le tournoi de l’UEMOA en 2010, ce qui lui avait valu le statut de héros nationale.
Doula espère que le Mena se qualifiera pour les matchs à couperet.
Issame Charai (Maroc)
En remportant deux titres consécutifs, le Maroc est une des nations la plus titrée du CHAN. Un back-to-back synonyme de plus de pression pour Issame Charaï.
Nommé entraîneur principal des U23 l’année dernière, le tacticien de 40 ans comprend les attentes d’un pays qui, il y a moins d’un mois, a atteint le dernier carré d’une Coupe du monde, devenant ainsi la première équipe africaine à réaliser cet exploit.
Surfer sur ce succès sera très important pour les Lions de l’Atlas qui ont maintenant l’habitude de gagner cette compétition organisée pour les joueurs locaux.
Alors que ses prédécesseurs, Jamal Sellami et Houcine Ammouta, ont remporté de nombreux succès dans la Botola League et dans les compétitions interclubs de la CAF, il s’agira de la première mission internationale de Charai. Il espère que son expérience en tant qu’entraîneur adjoint du club belge de première division Beerschot lui sera utile.
Jean Elie Ngoya Obackas (Congo)
Obackas aborde cette édition du CHAN avec une expérience préalable en tant qu’entraîneur des U23 du Congo, mais il admet que la situation est totalement différente.
Il est conscient de l’enjeu et devrait être à la hauteur pour son premier vrai défi à ce poste.
Le fait d’avoir battu la République centrafricaine, pour se qualifier en vertu de la règle des buts marqués à l’extérieur lors des éliminatoires, a montré le courage de l’équipe, mais elle devra puiser dans ses ressources lors du tournoi proprement dit en Algérie.
Face au Cameroun et au Niger, Obackas sait que chaque match est une finale dans ce Groupe E à trois équipes qui devrait donner lieu à un football alléchant.
Madjid Bougherra (Algérie)
Il n’y a pas beaucoup de choses pour un entraîneur dans le monde qui soient meilleures que de mener son équipe à la victoire dans un tournoi majeur, devant des supporters très passionnés.
Bougherra a déjà fait la fierté de son pays en remportant la Coupe Arabe de la FIFA en décembre 2021 au Qatar, mais il veut maintenant offrir à l’Algérie son premier trophée du CHAN à domicile.
S’il se met en ordre de marche, Bougherra, qui jouit d’un statut en Algérie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, veut maintenant conquérir toute l’Afrique.
L’ancien international, qui a évolué en tant que défenseur central, est connu pour son approche très ambitieuse du jeu.
Milutin Sredojevic aka Micho (Ouganda)
Si pragmatique était un deuxième prénom, il appartiendrait à Milutin Sredojevic aka Micho. En charge des Cranes ougandais pour la troisième fois au CHAN, le loup serbe, comme on l’appelle communément, a accumulé une expérience massive sur le continent.
De son passage au SC Villa en Ouganda au début du siècle jusqu’au club de St George en Éthiopie, en passant par les Orlando Pirates, Yanga en Tanzanie, Al Hilal au Soudan avant de rejoindre le football international avec le Rwanda puis l’Ouganda, Micho a tout vu.
Mais en Algérie, il devra relever un défi de taille : briser le signe indien et passer la phase de groupes. Les Cranes n’ont pas réussi à se qualifier lors des cinq dernières éditions.
En 2017, Michoa mené les Cranes à la Coupe d’Afrique des Nations 2017 au Gabon, mettant fin à 39 ans d’attente pour le plus grand événement du continent. Cet exploit le motivera, lui et son équipe, en Algérie, à croire que l’impossible n’est rien.
Otis Ngoma (République Démocratique du Congo)
Remplacer Florent Ibenge,l’homme qui a mené les Léopards au titre du CHAN 2016 au Rwanda n’est pas une mince affaire.
Ngoma doit maintenant écrire son propre chapitre au pays lorsqu’il dirigera la République démocratique du Congo en Algérie. Dans un pays de football où tout le monde exige le succès, Ngoma subit une pression immense pour remporter le trophée.
L’ancien entraîneur de Renaissance du Congo et du DC Motema Pembe, doit maintenant tenir ses promesses dans son nouveau rôle. Samedi, en match amical en Tunisie, son équipe a battu la Libye 3-1 de manière convaincante et grâce à ce résultat, la RD Congo semble être prête pour la tâche à accomplir.
Les Léopards sont dans un groupe B difficile avec la Côte d’Ivoire, l’Ouganda et le Sénégal.e
Pape Thiaw (Sénégal)
Pape Thiaw faisait partie de l’équipe du Sénégal, quart de finaliste lors du Mondial 2002 en Corée et au Japon.
Plus de deux décennies plus tard, Thiaw est maintenant sur la bonne voie pour améliorer encore sa carrière d’entraîneur en herbe. Après avoir repris l’équipe à la suite du décès de Joseph Koto, Thiaw a mené le Sénégal au CHAN cette année, pour la première fois en 11 ans.
Il est l’homme à qui l’on fait confiance pour réaliser le triplé pour le Sénégal, vainqueur de la CAN et de la CAN de Beach Soccer. Le Sénégal veut faire mieux qu’en 2009, où les Lions de la Teranga étaient arrivée jusqu’en demi-finale.
Pedro Gonçalves (Angola)
Il y a quatre ans, Gonçalves a conduit l’Angola à sa toute première Coupe du Monde U17 de la FIFA, qui s’est déroulée au Brésil. Depuis, il n’a cessé de progresser en Angola et lorsqu’on lui a confié les rênes des Palancas Negras, il n’a pas hésité.
Huit victoires en 12 matchs et une seule défaite en 2022, ont montré qu’il était sur la bonne voie pour construire une équipe solide. La qualification pour l’édition de cette année du CHAN a été accueillie avec des applaudissements par les supporters au pays, mais ils exigent maintenant encore plus de succès.
Romuald Rakotondrabe (Madagascar)
Depuis qu’ils ont terminé en tête du groupe B de CAN 2021 en Égypte devant le Nigeria, futur médaillé de bronze, et qu’ils ont atteint les quarts de finale pour leur première participation, le football malgache est en pleine ascension et les Barea ne sont plus considérés comme des petits poucets sur le continent.
Pour accentuer ce changement de statut, Rakotondrabe communément appelé Roro s’est vu confier le rôle d’entraîneur principal.
Sa victoire en championnat alors qu’il était encore à la tête de l’AS Adema en 2021 a démontré son expertise et donne un aperçu de ce qu’il peut faire au CHAN.
Madagascar se retrouve dans le même groupe que le Maroc, champion en titre, le Soudan et le Ghana. La première tâche de Roro est de qualifier les Barea pour les matchs à élimination directe.
Soualiho Haidara (Côte d’Ivoire)
Haidara est un nom connu en Côte d’Ivoire. Il a déjà dirigé l’équipe nationale qui s’est rendue à la finale de la CAN U23 en s’inclinant en finale face au pays hôte, l’Égypte, avant d’atteindre les quarts de finale des Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021.
Cet exploit lui a donné confiance pour postuler au poste des Eléphants mais quand il ne l’a pas obtenu, on lui a confié l’équipe locale en juillet de l’année dernière et il n’a jamais regardé en arrière.
Les Eléphants A’ ont battu le Burkina Faso 5-3 aux tirs au but après deux matchs nuls et vierges et cette résilience est ce que Haidara espère voir en Algérie lorsque son équipe entrera sur le terrain.
La Côte d’Ivoire se trouve dans un Groupe B difficile, aux côtés de la République démocratique du Congo, double championne, de l’Ouganda et du Sénégal.
Walker Annor (Ghana)
Un doyen du football ghanéen, Annor est sur le carreau depuis un certain temps. Dans son pays, beaucoup le connaissent pour avoir dirigé le Nania FC, un club appartenant au légendaire Abédi Pelé.
Le CHAN 2022 sera sa première mission avec une équipe nationale. Désormais à la tête du FC Smartex, Annor veut s’appuyer sur son expérience dans le championnat de première division, où il a également supervisé Great Olympics et Berekum Chelsea.
Le match nul et vierge de son équipe contre le pays hôte, l’Algérie, le week-end dernier, a laissé entrevoir l’espoir d’une équipe qui peut faire beaucoup sous la direction d’Annor, dont l’ambition est de remporter le trophée le 4 février au pays.
Wubetu Abate (Ethiopie)
Abate a joué dans le championnat éthiopien de première division dans les années 1990, mais des blessures l’ont forcé à prendre une retraite anticipée et il est devenu entraîneur en 2007.
Quatre ans plus tard, il a remporté le titre de champion national avec Ethiopia Coffee et a depuis entraîné plusieurs clubs, dont CBE, Hawassa City, Fasil Kenema et Sebeta City. Il a également été entraîneur au Soudan, à Al Ahly Shendy.
Pour leur retour au CHAN après avoir manqué les éditions 2018 et 2020, les Éthiopiens ont battu le Rwanda lors de leurs deux derniers matches de qualification. Cette victoire à Huye leur a permis de regagner la confiance de leurs fans qui pensent que l’équipe est sur la bonne voie sur le continent.
L’entraîneur de 44 ans, dont le contrat a été renouvelé en septembre dernier pour deux ans, sait que son équipe aura fort à faire face aux hôtes algériens, à la Libye et au Mozambique dans le Groupe A.
Cafonline
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