Féru de tatouages à l’image des Sergio Ramos, Memphis Depay ou Djibril Cissé, Nadrey Dago en possède une sacrée collection sur son corps. Le footballeur ivoirien s’est notamment fait graver les visages de ses parents sur sa cuisse et son mollet afin de leur rendre hommage. Il porte aussi sur son bras droit, un Éléphant, avec l’indicatif 225. Quelles histoires de cachent derrière ces graffitis ? Récit.
Le portrait d’une femme portant une couronne, telle une reine. Voilà ce qu’a gravé le footballeur ivoirien Nadrey Dago, sur sa cuisse droite. L’actuel sociétaire de Panetolikos en Grèce, voulu ainsi rendre hommage à sa mère de la manière la plus mémorable qui soit.
« La cuisse est la partie la plus sacrée du corps humain. Dans les temps anciens, pour montrer son amour et sa fidélité à une autorité, on mettait la main sous la cuisse de l’autorité pour lui jurer de se conformer », a déclaré Nadrey Dago en référence aux Saintes écritures. « Je suis enfant unique et j’ai été témoin de beaucoup de choses, je lui suis donc entièrement reconnaissant », a-t-il ajouté.
Parti en Espagne à l’âge de 18 ans où il s’est engagé avec le Rayo Vallecano, Nadrey Dago y a rencontré de nombreuses difficultés. Il a notamment contracté une sérieuse blessure qui a freiné sa progression. Conséquence : l’ailier a dû rentrer en Côte d’Ivoire pour se relancer.
« Ma mère, c’est celle qui m’a permis de résister à cette blessure qui m’a fait rester 9 mois sans jouer et c’est elle qui m’a permis de me relancer au pays », a expliqué le joueur.
« Jouer en sélection, ce sera mon plus gros cadeau de Dieu »
Après une relance réussie en Côte d’Ivoire, Nadrey Dago s’est à nouveau rendu en Europe, cette fois en Croatie où il est resté trois ans. Le footballeur ivoirien a ensuite évolué à Sherrif Tiraspol en Moldavie avant de rejoindre le club grec de Panetolikos en janvier dernier.
Heureux et fier de son parcours, il regrette néanmoins une chose essentielle : son père, décédé en 2011, ne l’a pas vu réaliser son rêve. Il lui a alors rendu hommage par un tatouage à son effigie sur le mollet gauche.
« Mon père a un peu joué au football dans sa jeunesse. Mais il faisait un autre métier. Il aimait le football et il est parti en 2011 sans m’avoir vu jouer. J’aurais voulu qu’il soit fier de son fils », regrette-t-il.
Dans son club actuel, le natif d’Attécoubé s’est déjà montré décisif à hauteur d’un but et d’une passe décisive. Aujourd’hui, le joueur de 24 ans vise un championnat huppé. Il rêve surtout d’évoluer en équipe nationale de Côte d’Ivoire. Son amour pour sa patrie, il le hurle sous tous les toits. Et pour l’exprimer, il s’est fait marquer un Éléphant sur son bras droit, ainsi que l’indicatif 225.
« Jouer en sélection, c’est mon plus grand rêve. Je continue de travailler et je crois qu’un jour je ferai partie de cette sélection. Ce sera mon plus gros cadeau de Dieu et la plus belle chose qui me sera arrivé dans ma carrière de footballeur », a conclu le joueur.
Par Stéphane Kipré