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Rétro sport : il y a 7 ans, la Côte d’Ivoire remontait sur le toit de l’Afrique

Le 8 février 2015 marque à jamais l’histoire de la Côte d’Ivoire. Ce jour-là, les Eléphants ont remporté la Coupe d’Afrique des nations pour la seconde fois de leur histoire. Hervé Renard et ses hommes ont délivré tout un peuple ivoirien qui nourrissait un sentiment de regrets après notamment l’échec en finale de l’édition 2012 face à la Zambie. Retour sur le parcours des héros de Bata, aussi imprévisible que spectaculaire.

Kolo Touré tenant en mains le trophée de la CAN 2015.

Les Éléphants sont allés tout au bout du suspense à la CAN 2015 ! La Côte d’Ivoire a été sacrée championne d’Afrique, dimanche 8 février à Bata, en Guinée équatoriale, après sa victoire sur le Ghana au terme d’une séance de tirs au but irrespirable (0-0, 9 t.a.b. à 8). Ce nouveau sacre arrivait 23 ans après le premier, en 1992 contre les mêmes adversaires et dans la même épreuve.

Après deux finales perdues aux tirs au but en 2006 et 2012, la génération dorée des Éléphants mettait fin à la malédiction sans son leader Didier Drogba. Le sélectionneur français Hervé Renard entrait également dans l’histoire, en gagnant sa deuxième Coupe d’Afrique avec deux pays différents, après son succès en 2012 avec la Zambie, aux tirs au but… Contre les Eléphants. André Ayew était d’ailleurs inconsolable à la fin du match, malgré les tentatives d’Hervé Renard pour lui remonter le moral.

Le film de la compétition

Battue en quarts de finale de la CAN 2013, la Côte d’Ivoire s’est séparée de son sélectionneur de l’époque Sabri Lamouchi et a fait appel à Hervé Renard. Le technicien français a pourtant connu des difficultés lors des qualifications pour la CAN concédant notamment deux défaites dont un cinglant 4-1 face au Cameroun et un autre à domicile face à la RDC 3-4. Qualifiée pour la phase finale sans briller, cette sélection de Côte d’Ivoire inspirait peu de confiance.

Sans Didier Drogba et son homonyme Zokora qui ont annoncé tantôt leur retraite internationale, Hervé Renard composait avec quelques rescapés de la génération dorée, en l’occurrence les frères Touré, Tiéné Siaka et Copa Barry mais aussi Salomon Kalou et Gervinho. Le coach français sélectionnait également de jeunes joueurs aussi talentueux que fougueux à l’image d’Eric Bailly, Serge Aurier, Wilfried Kanon ou encore Sylvain Gbohouo qu’il a propulsé dans les cages en tant que numéro un.

Début de tournoi difficile

Logée dans un groupe abordable en compagnie de la Guinée et du Mali, la sélection ivoirienne retrouvait surtout le Cameroun qu’elle n’a pas réussi à battre durant les éliminatoires. Mais après deux nuls face au Sily national 1-1 et aux Aigles 1-1, les Eléphants ont dominé les Lions indomptables 1-0 grâce à une réalisation de Max-Alain Gradel, s’offrant ainsi une place pour le second tour. Survenait alors le déclic : La Côte d’Ivoire corrigeait l’Algérie et la RDC à chaque fois sur le score de 3-1, respectivement en quarts et en demi-finales. Qualifiée avec brio pour la finale, la Selephanto héritait en finale du Ghana, un adversaire qu’elle avait battu 23 ans plus tôt à ce même stade de la compétition pour poser dans sa vitrine, son premier trophée continental.

Bony Wilfried, doublé buteur contre l’Algérie en quarts de finale.

Le résumé de la finale

Le match était plutôt terne et très fermé. Sylvain Gbohouo, très impressionnant depuis le début de la compétition, cédait sa Les Éléphants ont tout donné durant les 20 premières minutes, avant de s’éteindre petit à petit. Gradel, auteur d’un très bon tournoi, était loin de son niveau dans cette finale et Gervinho très vite esseulé après quelques chevauchées solitaires. Bony ne se montrait jamais vraiment dangereux, quant à Yaya Touré était transparent et maladroit, comme en début de tournoi.

Chez les Black Stars, ce n’était guère mieux : l’équipe était certes bien en place avec une défense infranchissable, mais les Ghanéens manquaient cruellement d’imagination en attaque. Les seuls frissons de la soirée : des frappes majestueuses de Christian Atsu (26e) et André Ayew (36e) qui ont flirté avec les poteaux. Après quelques rares occasions de chaque côté en deuxième période, le tableau d’affichage restait désespérément inchangé. La prolongation, totalement insipide, n’y changeait rien.

Barry, le héros des Éléphants

La cruelle séance des tirs au but commençait, très mal pour les Ivoiriens : Bony et Tallo rataient tous les deux leur tir, tandis que Wakaso et Jordan Ayew permettaient aux Black Stars d’entrevoir la victoire. Puis Aurier et Doumbia ont réussissaient, tandis qu’en face, Acquah et Acheampong échouaient. Les deux équipes étaient alors à égalité et après les transformations d’Andre Ayew et de Yaya Touré. Toujours à égalité après le passage de tous les joueurs de champ, les deux gardiens avaient chacun à leur charge, le destin de leur nation. Copa Barry stoppait le penalty de Razack Brahima avant de transformer le sien face à son homologue. Barry, tantôt décrié et don plusieurs se délectaient de sa relégation sur le banc de touche, est ainsi passé du statut de remplaçant à celui de héros national en Côte d’Ivoire.

Copa Barry transforme le tir qui offre le trophée à la Côte d’Ivoire, pour la deuxième fois de son histoire.

La Côte d’Ivoire devenait championne d’Afrique au tee des tirs au but 9-8. Ce moment restera à jamais gravé dans les mémoires de tous les Ivoiriens.

Les buteurs ivoiriens à la CAN 2022 

Bony Wilfried : 2 buts (contre l’Algérie)

Max-Alain Gradel : 2 buts (contre le Mali et le Cameroun)

Gervinho : 2 buts (contre l’Algérie et la RDC)

Doumbia Seydou : 1 but (contre la Guinée)

Yaya Touré 1 but (contre la RDC)

Wilfried Kanon 1 but (contre la RDC).

Yaya Touré et le président Alassane Ouattara lors de la parade des Eléphants à leur retour à Abidjan.

La liste des 23 Eléphants qui ont participé à la CAN 2015

Gardiens

1. Barry Copa (Lokeren/BEL)

2. Sylvain Gbohouo (Séwé Sports de San-Pedro/CIV)

3. Sayouba Mandé (Stabæk Fotball/NOR)

Défenseurs

4. Serge Aurier (PSG/FRA)

5. Jean-Daniel Akpa-Akpro (Toulouse FC/FRA)

6. Wilfried Kanon (ADO La Haye/HOL)

7. Siaka Tiéné (Montpellier HSC/FRA)

8. Kolo Touré (Liverpool FC/ANG)

9. Éric Bailly (Villarreal C.F/ESP)

10. Viera Diarrassouba (Rizespor/TUR)

Milieux de terrain

11. Ismaël Diomandé (Saint-Étienne/FRA)

12. Max-Alain Gradel (Saint-Étienne/FRA)

13. Yaya Touré (Manchester City/ANG)

14. Serey Die (FC Bâle/SUI)

15. Cheik Doukouré (FC Metz/FRA)

16. Cheik Tioté (Newcastle United/ANG) – décédé en 2017

17. Roger Assalé (Séwé Sports de San-Pedro/CIV)

Attaquants

18. Seydou Doumbia (CSKA Moscou/RUS)

19. Lacina Traoré (Monaco/FRA)

20. Salomon Kalou (Hertha Berlin/ALL)

21. Wilfried Bony (Manchester City/ANG)

22. Gervinho (AS Roma/ITA)

23. Gadji Tallo (Bastia/FRA).

 

 

Par la rédaction

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