La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023, censée être une « grande fête de la jeunesse, de l’hospitalité ivoirienne et de la fraternité africaine », connaît un début contrasté avec des stades étrangement vides. Une situation qui soulève des interrogations sur l’absence de supporters dans les tribunes.
Des problèmes de connexion, de paiement en ligne et de revente de billets ont été avancés comme explications à cette situation inhabituelle. De nombreux Ivoiriens et amateurs de football venus de tout le continent ont exprimé leur frustration face à ces difficultés.
Un problème de reventes en ligne
Derrière ces stades vides se cache un autre problème : la revente de billets. Pour la cérémonie d’ouverture par exemple. Alors que la rencontre était annoncée à guichets fermés, le stade n’a finalement pas affiché complet. De nombreux individus, mais aussi entreprises, ont acheté des billets en masse afin de les revendre à prix d’or au marché noir. Trop cher pour la population locale…
La situation est devenue encore plus flagrante lors de l’entrée en lice du Sénégal, l’un des favoris, opposé à la Gambie, dans un Stade Charles-Konan-Banny quasiment vide et dont les images semblaient presque apocalyptiques. Ce n’est d’ailleurs pas le seul problème qu’ait rencontré ce match, puisque la diffusion a été coupée suite au passage d’une tempête. En bref, les stades sont vides. Mais pourquoi ? Et est-ce possible d’y remédier ?
Les supporters rencontrent également des difficultés pour acheter les tickets en ligne, causées par des soucis de connexion et de paiements en ligne. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a par ailleurs créé le buzz. On peut y apercevoir des tickets distribués gratuitement dans la rue…
Certains ont rapporté des problèmes de connexion à la plateforme de vente de billets, des erreurs dans la génération des billets, des paiements en ligne défectueux, et une lenteur dans la production des tickets. Ces problèmes ont été attribués au prestataire chargé de la gestion des billets, qui semble avoir du mal à répondre à la demande.
La revente de billets sur le marché noir a également été pointée du doigt. Des individus et des entreprises auraient acheté massivement des billets pour les revendre à des prix exorbitants, rendant l’accès aux matches trop cher pour la population locale.
Impossibilité de se connecter à la plateforme, problèmes pour générer les précieux sésames, paiement en ligne défectueux, lenteur dans la production des tickets… Une chose est sûre, à l’issue de la première journée, le prestataire retenu ne semble pas encore être tout à fait rentré dans la compétition.
Cette situation rappelle des précédents, notamment lors de la CAN 2022 au Cameroun, où les stades avaient affiché des taux de remplissage faibles. Les organisateurs avaient alors évoqué le contexte sanitaire comme une raison possible.
Malgré la volonté déclarée des organisateurs ivoiriens de remplir les stades, le problème persiste, soulevant des questions sur la capacité du prestataire à gérer efficacement la vente de billets. Les autorités et les organisateurs devront peut-être prendre des mesures pour garantir une expérience positive aux supporters et redonner vie aux stades de la CAN 2023.
Izoudine Youssef