L’Afrique du Sud réédite le même coup de la France face à l’Angleterre (15-16). Le rêve n’aura même pas été touché du bout des doigts. L’heure est quand même à la déception pour les Argentins, surclassés vendredi par la Nouvelle-Zélande en demi-finale (44-6). La finale opposera bien l’Afrique du Sud à la Nouvelle-Zélande.
Le XV de la Rose a concédé. Renverser une équipe d’Angleterre qui avait tout bien fait jusqu’aux cinq dernières minutes. Face à l’Angleterre, les Sud-Africains ont décroché leur place en finale de Coupe du monde dans les dernières minutes (15-16). Dans une demi-finale franchement pauvre techniquement et plongée dans un rythme lent, les Springboks ont trouvé la clé pour se sortir du piège anglais. Le XV de la Rose, qui a usé énormément et avec justesse tactique du pied dans des conditions compliquées, n’a pas douté avant les dix dernières minutes.
C’est sans doute ça, être une grande équipe et foncer vers un quatrième sacre mondial. Comme face au XV de France, l’Afrique du Sud a énormément subi et s’en est finalement sortie. Contre le cours du jeu, les hommes de Jacques Nienaber ont redonné un peu de frissons à ce match d’un ennui rare. L’essai de Rudolph Snyman (69e) sur une des premières offensives menées rigoureusement par les champions du monde en titre a redonné du suspens.
Presque la seule source de satisfaction de la soirée pour les Boks – avec la force mentale de ne jamais lâcher – la mêlée dévastatrice. Des poussées qui ont quasi-systématiquement mis les Anglais à la pénalité et ont été suivies des deux moments forts sud-africains : l’essai de Snyman et la pénalité victorieuse de Pollard. Un pack largement changé assez tôt dans la partie, à l’image de la sortie de Siya Kolisi à 30 minutes du terme et alors que son équipe était en train de sombrer.
Les Pumas n’étaient clairement pas favoris mais ils voulaient y croire, à la première finale de Mondial de l’histoire de leur sélection. « Si je suis triste, c’est pour eux, ils voulaient tellement gagner pour leur pays. Leur engagement a été bon« , a poursuivi le sélectionneur Michael Cheika. Ce sont plusieurs milliers de supporters ciel et blanc qui ont poussé pour tenter de créer l’exploit comme rarement face à ces All Blacks (34 défaites sur 37 matches face aux Océaniens). « Ils ont fait beaucoup, beaucoup de bruit. Je sais que c’était difficile avec la distance, et tous ces gens ont fait malgré tout l’effort de nous soutenir« , a salué le talonneur sud-américain.