Eric Babou, ancien joueur de l’Africa Sports et actuellement consultant sportif, a réagi à la nomination de Ludovic Batelli au poste de Directeur technique national (DTN) de la Fédération ivoirienne de football (FIF) fait des vagues.
Aimé Tchétché a poussé un énorme coup de gueule après la nomination du Français Ludovic Batelli au poste de DTN de la FIF en remplacement de l’Ivoirien Koné Tiègbè. L’ancien footballeur trouve regrettable le fait de confier les postes aux expatriés (le sélectionneur des Éléphants est le Français Jean-Louis Gasset, ndlr) au détriment des locaux.
Un manque de confiance envers les locaux
« Nos entraineurs, nous le savons tous, sont très bien formés. Le problème de nos dirigeants, en ce 21ème siècle, c’est d’avoir encore le complexe du blanc. Si les responsables de la fédération ont choisi de nommer un expatrié au poste de DTN, que voulons nous que les techniciens ivoiriens y fassent ? Ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le constat est clair : la FIF n’a pas confiance en eux. Et c’est dommage. Encore une fois, une affaire de betails électoral », s’est-il plaint.
Babou Eric défend Batelli
Cet avis est très loin d’être partagé. Eric Babou, ancien joueur de l’Africa Sports a notamment demandé du respect pour Ludovic Batelli et a appelé à une analyse objective.
« Un moment faut arrêter ce manque d’objectivité, ce patriotisme à la noix et surtout ce FIF baching ! Il faut regarder l’intérêt commun. Et rester vigilant sur la gestion de notre fédération. La nomination au poste de DTN de notre pays doit répondre à des critères de compétence avérée, de vécu visible, de résultat probant dans le parcours et surtout d’une expertise avérée », a déclaré Eric Babou qui estime que le choix de Batelli est justifié par le faible niveau des techniciens locaux.
L’expertise dans ce domaine de la France (qu’on l’aime ou pas), n’est plus à prouver
« Qu’on me donne le nom d’un national qui répond à tous ces critères en l’état de notre football. Quel est ce merveilleux entraîneur que nous avons ici dans ce domaine si pointu, et nous l’ignorons faut arrêter un peu » s’interroge-t-il avant de dresser un état des lieux du football actuel.
Ludovic Batelli lors de sa présentation
« Nous sommes tous ici et subissons l’état pitoyable de notre sport roi. Aucune organisation technique, aucune planification, aucun projet d’envergure proposé dans l’organisation des compétitions de jeunes, bref : aucune projection ».
Eric Babou affirme en revanche que « l’expertise dans ce domaine de la France (qu’on l’aime ou pas), n’est plus à prouver et que le transfert de compétence dans ce domaine « doit être notre quête ».
« Le background de ce messieurs (Batelli) et l’expertise française dans ce domaine, plaident en sa faveur. Dans l’état actuel de notre football, nous avons besoin que nos nationaux se forment plus pour prendre la relève. Nous faire croire qu’ils le peuvent maintenant, c’est nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Prenons le temps de bien faire les choses et que le transfert de compétence se fasse. Bonne saison à tous », a conclu Eric Babou.
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