Didier Drogba a amassé une immense fortune entre sa carrière de footballeur et ses affaires personnelles. L’ancien capitaine des Eléphants fait même partie des hommes les plus riches de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui Candidat à la présidence de la FIF, plusieurs lui reproche de ne pas les avoir aidé financièrement, raison pour laquelle ils refusent à leur tour, de soutenir sa candidature. Traité d’avare, le vainqueur de la Ligue des champions de 2012 a longuement réagi dans son interview accordée à NCI pour son émission “La Télé d’Ici”.
« Etre généreux c’est quoi ? C’est se balader dans les rues et jeter de l’argent, faire des travaillements * ? Etre généreux, c’est poser des actes concrets. Pendant la COVID où tout le monde était paniqué, où l’économie s’est arrêtée, on a tous pensé à comment s’entraider les uns les autres. Et c’est de ma poche que j’ai pris pris plus de 160 millions pour répondre à cette vague de COVID. Avec mon frère A’salfo, on en avait parlé sur votre plateau. Ça, c’est être avare ? Avec ma Fondation, on aide beaucoup d’orphelinats. On pose des actions concrètes. On a construit des écoles. On a construit une école à Pokoukouamekro où des enfants sont scolarisés et font 100% de réussite à l’examen. Beaucoup diront : “il est avare », mais ça ne me dérange pas. Se balader dans les rues et distribuer de l’argent, d’abord ça n’aide pas la personne et ensuite ce n’est pas le bon exemple à donner. Le bon exemple c’est qu’est ce que je peux faire pour aider une personne qui est dans le besoin… »
Drogba a ajouté : « Je suis là pour me mettre au service de la Côte d’Ivoire et j’ai toujours essayé de donner le bon exemple. Quand tu fais, tu n’as pas à faire du bruit. Ce n’est pas dans mon éducation. »
Comme le dit l’adage, mieux vaut apprendre à une personne à pêcher que de lui donner du poisson. A bon entendeur…
*Le travaillement, expression ivoirienne née au début des années 2000 avec l’émergence du Coupé-décalé, désigne le fait de couvrir une personne de billets de banque comme pour exprimer sa générosité.
Par Kouakou Edouard