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Football

Interview : Idriss Diallo (Candidat à la présidence de la FIF) : « le football local est pour moi, la priorité »

Présent au Bénin à la faveur du match Côte d’Ivoire – Malawi, dans le cadre de la 4e journée du deuxième tour des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022, Yacine Idriss Diallo, candidat déclaré à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans cette interview, parle de ses ambitions pour le football ivoirien et demande à la normalisation le respect des délais.

Le comité de normalisation promet d’organiser une Assemblée générale élective le 20 Décembre 2021.  Croyez-vous-en la tenue de cette AGE ?

Je peux vous dire que nous les clubs, on ne permettra pas à la normalisation d’aller au-delà. Parce qu’elle a pris un engagement. Nous sommes tous responsables et nous lui faisons confiance. Justement en côte d’Ivoire, il faut que la normalisation soit un modèle. Dans les autres pays, la normalisation a duré des années.  Mais aucun résultat. La Côte d’Ivoire est un pays  pas comme les autres. Nous avons une normalisation avec une présidente Mme Dao Gabala qui est une femme de parole. Depuis que je la connais, elle n’a jamais dérogé à sa parole.

Il y a  également Mme Aka Bilé, Me Abé Simon et le Professeur Bléou qui sont des juristes émérites. Ils savent que la parole donnée a une valeur plus qu’un document signé. La ponctualité voudrait qu’au plus tard le 20 décembre 2021, qu’ils organisent cette élection pour que le nouveau président puisse emmener l’équipe au Cameroun.  Je pense que le ministère des sports qui était représenté par M. Allah à l’Assemblée générale doit veiller pour que tout se tienne dans les délais.  De sorte que la période qui a été donnée permette des réformes nécessaires pour une élection. Ainsi, le comité exécutif qui sera élu pourra mettre en œuvre les autres reformes. Il ne faut pas non plus donner des tâches extraordinaires au comité de normalisation.

 

Yassine Idriss Diallo affirme une confiance au comité de normalisation dans le respect du calendrier électoral.

Comment entrevoyez-vous l’échéance de la rédaction du  code électoral  devant être présenter aux acteurs du football ivoirien ?

J’ai confiance au comité de normalisation. Lors de la dernière Assemblée générale, la présidente Mme Dao Gabala nous a décliné le calendrier. On devrait avoir les textes qu’elle nous a promis cette semaine. Ensuite, on recevra le rapport du commissaire aux comptes, ainsi que le rapport financier  afin de lui permettre, fin octobre, de tenir l’Assemblée générale mixte. Une Assemblée générale ordinaire pour la validation des comptes.

Et puis il y a l’Assemblée générale extraordinaire pour les textes. Dès que nous avons les textes, nous allons travailler là-dessus et faire en sorte que ces textes soient adoptés. Et qu’ils garantissent la transparence. Il faut qu’il y ait la transparence et qu’ils puissent garantir des élections inclusives, libres, ouvertes et transparentes.

Ne craignez-vous pas le scénario de Rabat avec les arrangements comme le Sénégal l’a déjà testé ?

Pour l’instant je pense que le processus est engagé.  Nous attendons simplement de finir les textes et que le comité de normalisation lance les convocations pour l’Assemblée générale élective. En ce moment-là, nous saurons qui est candidat et qui ne l’est pas.  Sinon pour l’instant je suis candidat. Pour les autres je ne sais pas. Mais pour l’heure, au moment où je vous parle, je n’ai rien comme information de cette nature. Et c’est pourquoi avec mon staff, nous travaillons au quotidien à expliquer notre vision, notre démarche, notre projet et nos objectifs (…).

Vu les différentes tensions qui sont nées à la suite du processus électoral, qu’avez-vous à dire aux acteurs du football ivoirien ?

Mon message, c’est la paix, l’amour et l’union. Vous savez, mon leitmotiv c’est rassembler pour développer. Comme je viens de le dire, si on est pas unit, on ne pourra pas bâtir. La Côte d’Ivoire est un grand pays par définition. La Côte d’Ivoire est une grande Nation de football par essence. Mais pour pouvoir valoriser nos capacités, il faut qu’on pacifie notre environnement. Une fois qu’on l’a pacifié, qu’on aille aux élections. L’environnement est actuellement pacifié. Il n’y a plus de conflits. On va aller aux élections. Le meilleur va gagner. Celui qui va gagner, je souhaite que ce soit moi. En tout cas quand je gagnerai, je ferai appel à tous mes adversaires pour qu’ensemble nous puissions construire le football ivoirien. Je considère qu’ensemble on devait pouvoir bâtir  une structuration forte. Il faut qu’on se batte pour gagner la qualification pour la coupe du Monde. Parce qu’une qualification à ce niveau-là doit permettre de redonner confiance à l’ensemble des annonceurs de notre pays qui reviendront  accompagner la fédération.

Est-ce à dire que vous comptez jouer un rôle important pour accompagner la politique sportive de nos autorités ?

Bien sûr. Nous devons pouvoir jouer notre rôle auprès du président de la République pour les efforts qu’il fournit. Le président et le gouvernement ont dégagé beaucoup de moyens pour la construction des infrastructures. Donc il faut  faire en sorte que nous soyons le mieux placé au cours de cette compétition (…). Au plan financier, il y a des moyens qui rentreront pour irriguer tout l’écosystème. J’ajoute et c’est très important que le football local est avant tout pour moi la priorité des priorités pour les prochaines années.  Et il doit pouvoir bénéficier de cette manne financière pour se développer.  Donc de notre point de vue, c’est le premier objectif. Mais l’autre objectif pour c’est la Can que nous organisons en 2023. Il ne faut pas l’oublier.

Vous suivez les Éléphants depuis plusieurs années. Quel regard portez-vous sur eux pour ces qualifications pour la coupe du monde ?

Le tableau de marche est bon. C’est vrai qu’on a laissé 2 points contre le Mozambique dans le 1er match. L’expérience que j’ai eu des éliminatoires de la coupe du monde en 2006, qui était notre première qualification me faire dire que le plus important dans un groupe où vous êtes en tête, c’est de maintenir la position de tête. Le fait d’avoir battu le Cameroun à la maison doit nous permettre de continuer dans ce sens-là en faisant en sorte de gagner tous nos matchs.  On a toutes nos chances entre nos mains. (…) Le match contre le Cameroun sera entre guillemets la finale. Ils vont tout faire pour nous battre et on va tout faire pour les battre également. Donc il faut féliciter l’encadrement technique, le coach Patrice Beaumelle et les joueurs. Je crois qu’on a toutes les cartes entres les mains.

Qu’est-ce que cela vous fait aujourd’hui  en tant que dirigeant de savoir que l’équipe ne peut pas recevoir à domicile ?

Dans l’émotion, je peux vous dire que ça ne fait pas plaisir d’aller jouer au Bénin alors que nous sommes un pays qui devrait avoir des infrastructures. Mais il y a la posture de la raison. Nous avons tous vus l’état de la pelouse d’Ebimpé. On ne peut pas jouer sur cette pelouse. Maintenant pourquoi on ne peut pas jouer ? Qui est responsable ? Qui ne l’est pas ? Je ne saurai vous le dire. Et je ne saurai m’engager là-dessus parce que je n’ai aucune information là-dessus. Mais cette pelouse ne peut pas accueillir un match.

Ensuite il y a le stade de Yamoussoukro.  Mais le stade de Yamoussoukro ne doit même pas nous émouvoir. Puisque c’est un stade qui n’est pas prêt. Il faut que nous soyons prêts à jouer à partir de janvier 2022. Mais pour l’instant, le vrai problème que nous avons, c’est Ebimpé.  J’ose espérer que les autorités vont travailler pour qu’après la Can qui va se jouer au Cameroun nous puissions jouer à la maison.

 

NB : Le titre et le chapeau sont de la rédaction.

Source : L’Avenir

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