Connect with us

Football

Affaire dopage : « Abandonné » et « non-payé » après la CAN, Gbohouo en colère contre le CN-FIF

Sylvain Gbohouo a apporté de nouveaux éléments dans l’affaire de sa suspension pour des soupçons de dopage. Le gardien des Eléphants a notamment confirmé avoir été « abandonné » par la fédération. Très en colère et larmoyant, il dénonce un « manque de respect » de l’instance à son égard. 

Sylvain Gbohouo avait été testé positif lors d’un contrôle antidopage en novembre 2021, après la défaite contre le Cameroun qui a privé les Eléphants d’une qualification à la coupe du monde 2022. Des traces d’une substance interdite depuis 2014, ont été retrouvées dans son urine. Ladite substance provient pourtant du médicament que le médecin de l’équipe nationale lui avait prescrit, alors qu’il l’avait consulté sur ordre du sélectionneur Patrice Beaumelle qui reprochait à Gbohouo de mal lire les trajectoire du ballon.

« Ma fédération m’a enlevé de la liste… »

Censé disputer la CAN 2022 au Cameroun, le gardien des Eléphants a effectué le voyage, sans néanmoins faire partie du groupe. Suspendu provisoirement par la FIFA depuis le début cette affaire, il en veut au comité de normalisation de la fédération ivoirienne de football (CN-FIF) qu’il accuse de l’avoir abandonné et de l’avoir écarté de la liste de paiement des primes de participation à la CAN.

« Le mail de la FIFA est arrivé à Abidjan le 22 décembre. J’ai été informé de la suspension le 28. Cela fait 9 ans que je suis en équipe nationale (depuis 2014) et on n’a jamais entendu quelque chose de grave me concernant », a déclaré Gbohouo dans une vidéo en direct diffusée ce vendredi 4 mars, sur sa page Instagram. « Ma prime de participation n’a pas été payée (chaque joueur a perçu 27 millions CFA après l’élimination en 8es de finale, ndlr). J’étais isolé. On me garde dans un hôtel et on me demande à moi, Sylvain, de revenir dans le groupe en tant que invité. Ma fédération m’a enlevé sur cette liste des 28 joueurs alors que mon nom est en tête »

Gbohouo est surtout très déçu du médecin qu’il soupçonne de se laver les mains dans cette affaire qui est sur le point de mettre un terme à sa carrière.

« Le médecin de la fédération qui m’a prescrit le médicament qui m’a mis dans les problèmes aujourd’hui, ne reconnaît pas qu’il m’a accompagné. J’ai demandé à la FIF de le renvoyer car il a mis ma vie et ma carrière en danger (…) J’ai pris deux avocats, un à Abidjan et l’autre à Paris, pour me défendre auprès de la FIFA. J’ai remis la fiche à la fédération pour qu’on paie les avocats. Jusqu’aujourd’hui, l’avocat n’a pas été payé ».

Toujours en attente du verdict final, le champion d’Afrique de 2015, a du mal à joindre les deux pays. Non-payé par son club, le Wolkite Ketema FC en Ethiopie, il ne sait à quel saint se vouer.

Une faute professionnelle du médecin du CN-FIF ?

« Depuis que ma mère a perdu son mari, c’est moi qui m’occupe de la famille. Mes frères ne travaillent pas. Depuis trois mois mon club ne me paye pas », a confirmé l’ancien joueur du TP Mazembé

« Ma petite fillette a remarqué que mes doigts tremblent seuls. Cela ne m’était jamais arrivé avant de prendre le médicament qui me met dans les problèmes aujourd’hui », a ajouté le natif de Bonoua.

Les propos de Gbohouo confirment les informations qui tournaient en boucle sur la toile et qui accusaient la fédération de refuser de prendre ses responsabilités. Le médecin qui a prescrit le médicament ne s’est toujours pas expliqué publiquement. . Si sa version du portier est avérée, le médecin devrait répondre de ses actes puisqu’il est censé, en tant que spécialisé dans le sport, connaitre la liste des produits considérés comme produit dopant. Ignorance ou grave omission ? Il s’agirait sans doute d’une faute professionnelle qui risque de coûter gros à celui qui a vaillamment défendu les couleurs de son pays.

 

Par Kouakou Edouard

COMMENTAIRES
Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Top Articles

ads1

tecno

autres articles sur Football

copie impossible