En battant le samedi 16 octobre dernier à Valenciennes le Français Sofiane Laidouni par K.O, Gnedre Daligozo a conservé son titre de champion du monde International Sports Kickboxing Association (ISKA) des plus de 100 kg. Résultats : l’Ivoirien détient actuellement trois titres majeurs. Tout savoir sur ce talent de la boxe qui, malgré de maigres moyens, s’est fait un nom sur le vieux continent.
Outre Oly La Machine ou Ricardo Bhaily, un autre champion des dérivés de la boxe classique fait son petit bonhomme de chemin. Son nom : Gnedre Daligozo Fabrice.
Le kickboxer ivoirien a conservé, le 16 octobre dernier, son titre de champion du monde de K1 des plus de 100 kg en battant par KO, le Français Sofiane Laidouni au 4e round. Un genou sauté a porté un coup de massue à son adversaire qui n’a pas été en mesure de continuer le combat.
« En France, on ne peut pas vivre de la boxe »
Gnedre Daligozo qui vit en France et combat à l’international peut ainsi se targuer de détenir trois titres majeurs en ce moment. En effet, il est aussi champion de France en K1 chez les moins de 100 kilos et champion d’Europe en muaythaï.
Né en France d’un père ivoirien, bété de Gagnoa et d’une mère antillaise, Gnedre Daligozo Fabrice a débuté très tôt la boxe. Son palmarès général : 72 combats dont 60 victoires et 13 défaites. Mais en carrière professionnelle, il compte 18 combats dont 15 victoires et 3 défaites. Malgré son succès, le kickboxer a quelques regrets : un manque de moyens adéquats et de faibles revenus financiers.
« La boxe c’est juste ma passion. En France, on ne peut pas vivre de la boxe. Je suis agent de sécurité. Il y a des jours où je ne peux même pas m’entraîner. Je m’entraîne deux fois par jour quand je le peux, sinon c’est une fois lorsque je travaille. J’ai eu la chance (…) »
Un autre combat hors du ring !
Contraint de travailler entre-temps pour joindre les deux bouts, Gnedre Daligozo Fabrice garde cependant les yeux fixés sur son objectif.
« Mon objectif est de boxer dans de grands galas et montrer que les les boxeurs ivoiriens en France où ailleurs ont de la valeur », a-t-il indiqué. Mais il compte surtout mener une autre lutte hors du ring : faire en sorte que les boxeurs ivoiriens vivant en Côte d’Ivoire ou à l’étranger, puissent vivre de leur art.
Gnedre Daligozo, présentant ses titres.
« Les combattants ivoiriens sont de bons combattants. Il y a du potentiel. En Europe, il y a beaucoup de bons combattants qui sont d’origine ivoirienne. Comme je l’ai dit dans une interview, en Côte d’Ivoire, il n’y a pas que le foot. Il existe un vrai vivrier au niveau des sports de combat. Ce serait bien qu’il y ait plus de moyens pour organiser les choses. Je sais qu’Oly La Machine ainsi que bon nombre de personnes, font le maximum pour la promotion en Afrique. Il faudrait par ailleurs, que les boxeurs aient plus de moyens. Ce serait bien que la Côte d’Ivoire investisse dans le milieu », a conclu Gnedre Daligozo Fabrice.
Stéphane Kipré