Dans un communiqué adressé au directeur exécutif de la FIF le 24 décembre 2020, la FIFA a dévoilé les résultats des auditions. Elle a à cette occasion formulé les observations suivantes :
La procédure électorale de la FIF dans son ensemble ne répondait pas aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toute association membre de la FIFA et de la CAF (cf. art. 19, al. 2 des Statuts de la FIFA).
Par conséquent, cette procédure ne peut reprendre et encore moins être achevée sans une intervention. Cela est dû au fait que la validité juridique des décisions prises par la commission électorale, dans des circonstances douteuses et contestées, ne peut être vérifiée.
La décision de la commission électorale présidée par M. Diby le 8 août 2020 – qui admettait trois des quatre candidats – fait l’objet d’un litige dont les fondements ne sont pas vérifiables.
Le siège de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) à Treichville (Abidjan)
La décision du 26 août 2020, prise par une commission électorale recomposée à la suite de la démission non confirmée de M. Diby en tant que président, et survenant après une suspension non autorisée ordonnée par le comité d’urgence de la FIF, est également douteuse et contestée.
L’absence de procès-verbaux signés de nombreuses séances de la commission électorale pendant la procédure électorale n’a pas permis à la commission conjointe FIFA/CAF de confirmer la manière dont les décisions ont été prises, mais il reste indéniable que le secrétaire général de la FIF, qui était également le secrétaire de la commission électorale, a outrepassé ses fonctions purement administratives en refusant de signer le procès-verbal de la séance ayant abouti à la décision du 8 août 2020.
Le cadre statutaire et réglementaire de la FIF relatif (i) au processus permettant à la commission électorale de se réunir et (ii) au processus décisionnel de ladite commission semble incomplet et pas suffisamment clair, ce qui empêche une interprétation sans ambiguïté par les parties concernées.
Les graves désaccords au sein de la commission électorale elle-même ont entraîné des abus et l’impossibilité d’assurer la transparence de la procédure électorale, l’absence d’ingérence de l’exécutif dans les affaires de la commission électorale n’ayant dès lors plus pu être garantie.
Les incertitudes concernant l’interprétation de l’interdiction faite à un « officiel du gouvernement » d’être membre de la commission électorale ternissent également la légitimité même de ladite commission et par extension de l’ensemble de la procédure électorale.
Les critères d’éligibilité et les conditions d’admissibilité des candidats ne sont pas clairs.
Les candidats Sory, Drogba et Idriss
Le contenu ambigu des statuts de certains clubs et associations membres de la FIF rend impossible la
détermination de qui peut valablement les représenter lors des assemblées générales.
L’intervention du comité d’urgence de la FIF au cours de la procédure électorale et les désaccords entre les membres de la commission électorale ont gravement porté atteinte à la crédibilité de la FIF en tant qu’institution.
D’une manière générale, les différentes actions des officiels et des administrateurs ont brisé la confiance que la population, les parties prenantes et la famille du football ivoirien avaient placée dans la FIF.
C’est suite à ces interventions que l’instance mondiale a décidé de mettre la FIF sous Comité de normalisation.
Par la Rédaction