Ligue 1 ivoirienne : les journalistes sportifs se mobilisent pour faire revenir le public dans les gradins

Les journalistes sportifs de Côte d’Ivoire ont initié le mouvement dénommé « Je suis Ligue 1 » qui vise à trouver un remède efficace au manque d’engouement autour du championnat ivoirien d’élite.

Né à l’issue du CHAN 2023 en Algérie, le Mouvement Je suis Ligue 1 a été officiellement lancé ce dimanche 19 mars 2023 au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée à l’espace O’ballon dans la commune de Cocody. Un projet qui vise à trouver des solutions pour faire revenir le public dans les gradins.

Bouillonnants dans les années 1990, les stades ont commencé à se vider à partir des années 2000. La crise politico-militaire survenue en Côte d’Ivoire qui a obligé plusieurs clubs de l’intérieur du pays à s’installer à Abidjan est l’une des raisons de cette baisse d’engouement. Le manque de professionnalisme de certains clubs et la mauvaise communication sont également à la base du découragement des supporteurs qui ne se sentent pas suffisamment considérés pour jouer le rôle du douzième homme.

Ce que proposent les journalistes sportifs

Aujourd’hui encore, très peu de supporteurs affluent vers les gradins chaque weekend. La défaite de l’ex-international ivoirien Didier Drogba a davantage démotivé de nombreux passionnés qui estiment que l’élection du vice-champion d’Afrique aurait ressuscité de l’engouement. Les causes sont multiples et chacun y va de son commentaire. Le Mouvement « Je suis Ligue 1 » parti de tous ces constats a proposé quelques solutions.

« Je suis Ligue 1 est né pour sonner la mobilisation autour du football local. Nous devons faire un travail de fond pour donner des informations sur les statistiques des matches et joueurs, réaliser des portraits, faire la promotion des joueurs locaux. Nous allons rencontrer des structures pour que chaque club mobilise un certain nombre de supporteurs. Il va falloir être mieux organisé et éviter les histoires de salaires impayés », a déclaré le journaliste Sanh Severin, président du mouvement.

« Quand un supporter est fâché, il faut apprendre à l’amadouer pour qu’il revienne. Il y a la passion mais aussi le produit qu’on propose. les gens sont découragés mais il est possible de faire revenir les gens en gradins », a-t-il ajouté.

« Le manque d’organisation des clubs est réel et on va les aider

Le projet sera fonctionnel après la trêve internationale, assure Sanh Severin. « Nous allons rencontrer les structures de supporteurs. Nous allons leur demander de quoi ils ont besoin pour la mobilisation. Nous allons faire des réunions et avec eux nous allons mettre des stratégies pour qu’il y ait des cars. Cela va se faire sur la base de partenariats déjà tissé ».

Selon la vision du projet, plusieurs Prix ont été également instaurés à savoir le Prix du meilleur supporter, le Prix du meilleur public, le club qui mobilise le plus de supporteurs ou encore le Prix des meilleurs journalistes du sport écrivant sur football local. En effet, plusieurs clubs ignorent encore l’importance de la communication puisqu’il est encore impossible de nos jours d’avoir accès à de réelles statistiques et résultats après les matches de championnat contrairement au professionnalisme des occidentaux. Seuls certains clubs se démarquent. Les journalistes sont alors appelé à réaliser cette tâche.

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« Le manque d’organisation des clubs est réel et on va les aider. On va aussi faire la promotion du championnat d’où le Prix du meilleur journaliste sportif football. Ceux qui feront la promotion du football local à travers des portraits, papiers d’avant-match, interviews etc… seront récompensés », a affirmé mordicus Sanh Severin.

« Nous sommes tous concernés par le rayonnement du football ivoirien. La Côte d’Ivoire a été un grand championnat où de grands noms sont passés. Il faut que tout le monde s’implique. C’est un impératif en tant que journaliste, en tant que fan de football et en tant qu’Ivoirien », a-t-il conclu.

Alex K.Payne